Notre objectif est de rendre la 2024 International Mindfulness Conference aussi largement et facilement accessible que possible, y compris en accueillant des méditants neurodivergents. L'exploration de la neurodiversité apporte de nouvelles perspectives pour la pratique, l'enseignement et la recherche sur la pleine conscience. Dans ce blog, un membre neurodivergent de notre groupe consultatif EDI répond aux questions sur la neurodiversité et explique nos efforts pour créer une conférence incluant les neurodivergents.
Pourquoi est-il important de prendre en compte la neurodiversité dans le domaine de la pleine conscience ?
On estime que 15-20% de la population est neurodivergente (Doyle, 2020), de sorte que les enseignants et les chercheurs en matière de pleine conscience sont susceptibles d'avoir des personnes neurodivergentes dans leur classe ou leur étude de recherche. L'enseignant ou le chercheur est peut-être neurodivergent. La personne peut être consciente ou non de sa neurodivergence.
Les personnes neurodivergentes sont susceptibles de vivre le monde différemment de la neuromajorité. Accueillir les modes de pensée et d'être neurodivergents remet en question nos idées sur la manière dont la cognition et l'intéroception "devraient fonctionner", ouvrant la voie à de nouvelles façons d'appréhender le monde.
Les enseignants doivent savoir comment inclure et soutenir les participants neurodivergents, à la fois par des options sensibles aux neurodivergents pendant l'enseignement en groupe complet et par la mise en place d'aménagements et de soutien pour les individus. Les cadres et activités proposés dans le cadre des interventions de pleine conscience peuvent ne pas avoir de sens pour les personnes neurodivergentes. Nous devons être en mesure de valider l'expérience individuelle et de faire preuve de curiosité lorsque celle-ci nous conduit à des endroits qui sortent des sentiers battus. Cela vaut également pour la formation et la supervision des enseignants : le soutien aux stagiaires neurodivergents devrait idéalement inclure l'apport de méditants neurodivergents expérimentés.
Les enseignants doivent également savoir que les personnes neurodivergentes présentent une incidence plus élevée de maladies mentales et de traumatismes en raison d'une série de facteurs tels que la stigmatisation, le stress des minorités, le masquage et les dommages iatrogènes (dommages causés par les soins médicaux). La recherche indique que la pleine conscience peut être efficace pour réduire la détresse mentale chez certaines personnes neurodivergentes, mais des travaux supplémentaires sont nécessaires. Il est important que les étudiants, les professionnels et les participants adoptent des approches tenant compte de la neurodiversité et des traumatismes pour préserver la santé mentale (Shaw et al, 2022; Hartman et al, 2024).
Les chercheurs sur la pleine conscience doivent savoir qu'une minorité significative de tout échantillon de population sera neurodivergente, et envisager de l'inclure dans les informations démographiques des participants. La recherche sur les expériences des méditants neurodivergents est un domaine en pleine expansion, qui prend en compte les perspectives potentiellement plus larges offertes par l'adoption du paradigme de la neurodiversité (Pellicano et den Houting, 2022) et l'utilisation des meilleures pratiques en matière de méthodes de recherche participatives et inclusives (par ex, den Houting, 2021; AASPIRE, 2022).
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